top of page

TRIBUNE POUR LA MEDECINE INTEGRATIVE

Quand Doctolib décide de restreindre l'utilisation de la plateforme aux pratiques complémentaires :


Dans le journal du dimanche, une opinion partagée par le SNH (membre de NPIS entre autres).


L’appel de plusieurs personnalités, dont Solange Arnaud et Michel Cymes, « pour une médecine intégrative »


Tribune

Solange Arnaud, fondatrice de Medoucine.com, Michel Cymes, médecin ou encore Alain Toledano, cancérologue et cofondateur de l’Institut Rafaël appellent les acteurs du soin, du « prendre soin » et de la prévention à s’unir pour repenser la santé humaine, incluant par exemple des pratiques de médecines douces mais de façon structurée et réglementée


"Les dérives d’une minorité ne doivent pas ternir l’ensemble de la profession"


Pourquoi, alors, ne sont-elles pas mieux intégrées dans les parcours de soins ? Notre système de santé fonctionne dans des conditions très contraintes : quinze minutes, c’est la durée moyenne d’une consultation. Faute de temps, la prise en compte de la charge émotionnelle, l’activité physique, la psychologie et toutes les dimensions de la prévention et du « prendre soin » global n’ont pas toujours leur place.


Voici leur tribune

« La décision de Doctolib de déréférencer les professionnels des pratiques complémentaires (naturopathie, sophrologie, hypnose, …) interroge sur les raisons du cloisonnement entre celles-ci et la médecine conventionnelle.


Alors que la moitié des Français utilisent ces pratiques dites aussi « de bien-être », nous appelons à fédérer tous les acteurs du « prendre soin » et à travailler ensemble pour les structurer, les sécuriser, les évaluer. À donner plus de clarté sur le bon usage de ces pratiques et le rôle de chacun des professionnels.


Car la société avance vite sur le sujet, et de plus en plus d’établissements y ont recours : l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, les hôpitaux militaires, de nombreux CHU, les centres de lutte contre le cancer… Deux médecins sur trois ont déjà proposé à leurs patients de les utiliser. Ces pratiques sont à forte valeur ajoutée. Le projet pilote de l’Institut Rafaël Santé intégrative montre ainsi des résultats probants sur la fatigue généralisée, le sentiment d’anxiété ou les douleurs articulaires.


"Les dérives d’une minorité ne doivent pas ternir l’ensemble de la profession"


Pourquoi, alors, ne sont-elles pas mieux intégrées dans les parcours de soins ? Notre système de santé fonctionne dans des conditions très contraintes : quinze minutes, c’est la durée moyenne d’une consultation. Faute de temps, la prise en compte de la charge émotionnelle, l’activité physique, la psychologie et toutes les dimensions de la prévention et du « prendre soin » global n’ont pas toujours leur place.


De plus, il reste énormément de recherches à faire. On ne sait pas toujours pour quelle population, selon quels protocoles, ni comment ces pratiques complémentaires fonctionnent. C’est pourquoi une société savante, la Non-Pharmacological Intervention Society (NPIS), travaille à un modèle unique pour leur évaluation.


Des charlatans profitent du manque de réglementation. Les agissements de ces imposteurs sont inacceptables et doivent être punis comme il se doit. Mais les dérives d’une minorité ne doivent pas ternir l’ensemble de la profession.


Le problème est qu’il n’existe pas de référentiel réglementaire, hormis pour l’ostéopathie et la chiropraxie. Des sophrologues ou des naturopathes sans formation peuvent exercer en toute impunité, au détriment du public comme de véritables professionnels. C’est pourquoi les organisations professionnelles des pratiques complémentaires travaillent à la structuration de leurs métiers.


Pour toutes ces raisons, nous proposons de repenser le système de santé en changeant de culture. Certes, la recherche biomédicale fait des progrès remarquables : elle est et doit rester le pilier essentiel du traitement des maladies. Mais elle ne répond pas à tout. La santé est multidimensionnelle : émotionnelle, ­psychologique, sexuelle, sociale, environnementale… C’est là que les acteurs du « prendre soin » ont toute leur place.


"Nous appelons de nos vœux un monde dans lequel chacun serait réellement acteur de sa santé"


Les fondamentaux du quotidien que sont la gestion du stress, le sommeil, la nutrition et l’hygiène de vie sont essentiels à la prévention et à la santé à long terme, mais également à l’efficacité des traitements. Sur ces sujets, les pratiques dites complémentaires, car elles doivent toujours intervenir en complément d’un traitement médical, ont un véritable apport ; il serait dommage de s’en priver.


Nous appelons de nos vœux un monde dans lequel chacun serait réellement acteur de sa santé, en ayant accès à une information fiable qui permettrait de faire ses propres choix, en dialogue avec les équipes de soin pluridisciplinaires, dans une vision globale de la santé telle que définie par l’OMS depuis 1947 : « Un état de complet bien-être physique, mental et social », et non « une absence de maladie ou d’infirmité ».


Le meilleur rempart face aux dérives est que les personnes se sentent libres de parler à leur médecin de l’ensemble des soins auxquels elles font appel, et qu’elles puissent être écoutées sans jugement. Cette vision intégrative reste à construire mais elle est accessible, pourvu que chacun coopère.


Nous appelons tous les acteurs du soin, du « prendre soin » et de la prévention qui œuvrent avec sérieux et dévouement à s’unir. Nous appelons également les pouvoirs publics à promouvoir la recherche, à fixer des règles plus claires et à les faire appliquer. C’est ainsi que nous pourrons porter ensemble un véritable projet de transformation de la santé humaine, dans une vision plus globale, durable et intégrative qui permette à chacun de devenir acteur de sa santé dans toutes ses dimensions et dans un cadre sécurisé. »


Les signataires

Solange Arnaud, fondatrice de Medoucine.com ; Michel Cymes, médecin ou encore Alain Toledano, cancérologue et cofondateur de l’Institut Rafaël appellent les acteurs du soin, du « prendre soin » et de la prévention à s’unir pour repenser la santé humaine, incluant des médecines douces mais structurées et réglementées.


Cosignataires

Véronique Mondain, responsable du département de médecine intégrative du CHU de Nice ; Florian Petitjean, pharmacien et fondateur d’Olisma ; Afa Crohn RCH France, association de patients atteints de MICI (maladies inflammatoires chroniques de l’intestin).


Source : SNH

Nov. 2022


Autre article : Le Monde



25 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page